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Eugéne Ionesco

    26 novembre 1909 – 28 mars 1994

    Eugène Ionesco, l'un des plus éminents dramaturges du Théâtre de l'Absurde, dépeint de manière magistrale la solitude et l'insignifiance de l'existence humaine. Ses œuvres ridiculisent les situations les plus banales, les utilisant comme un moyen tangible d'explorer de profonds thèmes existentiels. L'écriture d'Ionesco explore les paradoxes de la vie moderne, remettant en question les formes conventionnelles d'expression. Il emploie habilement le langage pour exposer le fossé entre les mots et la réalité.

    Tueur sans gages
    La photo du colonel
    Le roi se meurt
    Notes et contre-notes
    Théâtre complet
    Journal en miettes
    • Cette édition, considérablement augmentée, comprend les textes les plus importants de Ionesco sur ses conceptions dramatiques, sa critique des critiques, ses opinions sur le théâtre contemporain, ainsi que ses vues sur l'artiste et l'art en général.

      Notes et contre-notes
    • Le roi se meurt

      • 137pages
      • 5 heures de lecture
      4,2(36)Évaluer

      MARGUERITE, se dirigeant vers le Roi : Sire, je dois vous mettre au courant. MARIE : Non, taisez-vous. MARGUERITE, à Marie : Taisez-vous. MARIE, au Roi : Ce n'est pas vrai ce qu'elle dit. LE ROI : Au courant de quoi ? Qu'est-ce qui n'est pas vrai ? Marie, pourquoi cet air désolé ? Que vous arrive-t-il ? MARGUERITE, au Roi : Sire, on doit vous annoncer que vous allez mourir. LE MEDECIN : Hélas, oui, Majesté.

      Le roi se meurt
    • La photo du colonel

      • 166pages
      • 6 heures de lecture
      3,9(24)Évaluer

      " Il se leva, mit son chapeau de feutre orné d'un crêpe noir, son pardessus gris-fer, prit sa lourde serviette bourrée qu'il laissa tomber avant d'avoir fait un pas. Celle-ci s'ouvrit dans sa chute. Nous nous précipitâmes, en même temps. D'une des poches de la serviette, des photos s'étaient échappées, représentant un colonel en grand uniforme, moustachu, un colonel quelconque, une bonne tête plutôt attendrissante. Nous mîmes la serviette sur la table, pour y fouiller plus à l'aise : nous en sortîmes encore des centaines de photos avec le même modèle. "Qu'est-ce que cela veut dire ? demandai-je, c'est la photo, la fameuse photo du colonel ! Vous l'aviez là, vous ne m'en aviez jamais parlé !" " Les récits de ce recueil constituèrent le point de départ de quelques-unes des plus célèbres pièces de Ionesco (Rhinocéros, Victime du devoir). Comme dans son théâtre, leur réalisme précis rejoint tout naturellement le fantastique, l'imaginaire.

      La photo du colonel
    • Tueur sans gages

      • 210pages
      • 8 heures de lecture
      3,6(11)Évaluer

      Tueur sans gages, pièce au titre cruel, commence comme un conte de fées, se poursuit comme un drame policier et se termine sur une tragédie.Le conte de fées, c'est la découverte par Bérenger de la "cité radieuse", merveilleux quartier de sa ville construit pour le confort de ses résidents, où il retrouve un instant le soleil de son enfance ; le drame policier, c'est la présence dans cette cité d'un assassin qui tue chaque jour plusieurs habitants et que Bérenger, qui compte sur l'aide de la police, veut faire arrêter ; la tragédie, c'est la poursuite de plus en plus solitaire de Bérenger, que tous abandonnent, et qui finit par se trouver devant le monstrueux tueur borgne qui lève sur lui son couteau.

      Tueur sans gages
    • La cantatrice chauve ; La lecon

      • 150pages
      • 6 heures de lecture
      3,9(8655)Évaluer

      Mme Smith : Tiens, il est neuf heures. Nous avons mangé de la soupe, du poisson, des pommes de terre au lard, de la salade anglaise. Les enfants ont bu de l'eau anglaise. Nous avons bien mangé ce soir. C'est parce que nous habitons dans les environs de Londres et que notre nom est Smith...

      La cantatrice chauve ; La lecon
    • Le solitaire

      • 226pages
      • 8 heures de lecture
      3,7(209)Évaluer

      Le seul roman écrit par Ionesco. A trente-cinq ans, un homme fait un héritage et se retire de la vie. Il ne cesse de s'étonner de ses congénères qui continuent à s'agiter, à se battre même, à aimer, à croire. La recherche de l'oubli, la nostalgie du savoir que nous n'aurons jamais, le sentiment de notre infirmité et du miracle de toute chose, font de cet individu banal un être qui a la grâce, un mystique pas tellement loin de Pascal.

      Le solitaire
    • Chaises

      • 140pages
      • 5 heures de lecture
      3,7(204)Évaluer

      Dans cette pièce, Pierrot-Delpech voyait, en 1961, "la plus accomplie des tragédies modernes". La troisième pièce d'Ionesco, créée en 1952, reprise en 1956, connaît maintenant un succès qui ne se dément pas. Le sujet des Chaises est, nous dit l'auteur, "le vide ontologique" ; mais c'est aussi un drame personnel, le miroir d'une conscience. On y retrouve la nostalgie de l'enfance, le sentiment de culpabilité, l'horreur de la vieillesse et de la mort. C'est encore une comédie qui, bien souvent, excite le rire par ses clowneries, ses calembours, ses parodies, ses pirouettes. C'est un ballet : celui des chaises amoncelées dans le mouvement accéléré d'un tourbillon fantastique, et qui demeurent vides. Les vieux font semblant de recevoir une foule d'invités, jusqu'à ce qu'un seul personnage apparaisse enfin sur la scène : hallucination? vérité du théâtre? L'Orateur tant attendu est sourd et muet, et la scène demeure vide, encombrée de chaises. --Gallimard

      Chaises