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Sylvie Germain

    8 janvier 1954

    Initialement formée à la philosophie analytique, cette auteure s'est sentie attirée par le pouvoir narratif, déplaçant son attention de la pensée abstraite vers les mondes évocateurs de la fiction. Sa prose est profondément connectée à la terre, puisant dans la mythologie et le folklore de son éducation rurale pour explorer des thèmes bruts et élémentaires. Elle aborde chaque œuvre comme une tentative de comprendre et d'articuler une image ou un rêve obsessionnel singulier, privilégiant la cohérence personnelle à la grande création de mythes. Son écriture évoque un profond sentiment de lieu, reliant les lecteurs à la terre, à ses habitants et au monde naturel.

    Sylvie Germain
    Éclats de sel
    Le livre des nuits
    Immensités
    Nuit-d'ambre
    Etty Hillesum
    L'Enfant Méduse
    • 2017

      Son obscure naissance au cœur d’une forêt en pleine guerre civile a fait de lui un enfant sauvage qui ne connaît rien des conduites humaines. S’il découvre peu à peu leur complexité, à commencer par celle du langage, il garde toujours en lui un lien intime et pénétrant avec la nature et l’espèce animale, dont une corneille qui l’accompagne depuis l’origine. Hanté par la violence prédatrice des hommes, illuminé par la présence bienveillante d’un être qui échappe à toute assignation, et de ce fait à toute soumission, À la table des hommes tient autant du fabuleux que du réalisme le plus contemporain.

      A la table des hommes
    • 2015

      Petites scènes capitales

      • 240pages
      • 9 heures de lecture

      - L'amour, ce mot ne finit pas de begayer en elle, violent et incertain. Sa profondeur, sa verite ne cessent de lui echapper, depuis l'enfance, depuis toujours, reculant chaque fois qu'elle croit l'approcher au plus pres, au plus brulant. -Tout en evocations lumineuses, Petites scenes capitales s'attache au parcours de Lili, nee dans l'apres-guerre, qui ne sait comment affronter les beances d'une enfance sans mere et les mysteres de la mort. Et si l'enigme de son existence ne cesse de s'approfondir, c'est en scenes aussi fugitives qu'essentielles qu'elle en recree la trame, en instantanes ou l'emotion capte l'essence des choses."Sylvie Germain a l art de conjuguer la douleur et la beaute. Son roman est infiniment triste et infiniment reconfortant." Jeanne de Menibus, Elle."Petites scenes capitales explore ces impressions, ces moments charges d une etrange eternite qui font notre identite propre." Xavier Houssin, Le Monde des livres."

      Petites scènes capitales
    • 2012

      En l’espace d’une semaine, Aurélien, un homme ordinaire, va progressivement disparaître. Il est de plus en plus hors champ, perdant jusqu'à sa voix, son odeur et son ombre. Au fur et à mesure de cette genèse à rebours, il sort aussi de la pensée et de la mémoire des autres, même de ses proches. Cet effacement intensif s'opère au grand jour, dans l'agitation de la ville, à l'aune de tous ces naufragés qu'on ne regarde plus et qui ne comptent pour personne.

      Hors champ
    • 2008

      Les Bérynx : une famille ordinaire, avec son patriarche autoritaire, ses mères affairées, ses enfants fragiles, ses secrets non partagés et son lot de drames. Et il y a Pierre, qui vient de se greffer sur cette famille comme une sorte d'ange gardien dont on ignore presque tout, homme à tout faire, mais aussi à tout défaire. Jusqu'au jour où il disparaît sans laisser d'autres traces que les brèches qu'il a ouvertes en chacun.Roman des origines autant que de la construction de soi, L'Inaperçu , comme Magnus , fait coexister le plus sombre de l'Histoire et des tragédies individuelles avec l'imprévisible, la puissance de l'imaginaire, les rêves les plus fous, tout ce qui échappe à l'emprise du temps et permet d'inventer son destin.

      L'inaperçu
    • 2007

      Magnus

      • 263pages
      • 10 heures de lecture
      3,8(596)Évaluer

      Un roman émouvant sur la quête d'identité de Magnus, un orphelin. Après avoir longtemps réprimé ses souvenirs d'enfance, il commence à les reconstituer, évoquant la bombardement de Hambourg en 1943 et ses parents nazis. Peut-il faire confiance à ces images ? Musso explore le thème du voyage dans le temps et de la rencontre avec soi-même.

      Magnus
    • 2004

      Folio: Chanson des mal-aimants

      • 269pages
      • 10 heures de lecture

      La narratrice, abandonnée à sa naissance à la porte d'un couvent, vagabondera au fil des ans d'une place à l'autre, à travers la France. C'est comme si elle n'avait pas de vie propre, mais elle participe intensément à celle des autres et aux drames dont elle est le témoin, sondant toujours plus profondément les mystères du cœur et du corps humains en lesquels rôde si souvent la folie. Elle grandit dans les Pyrénées, chez la veuve d'un fusillé, parmi des enfants qui attendent en vain le retour de leurs parents chassés par la guerre, puis dans une auberge où l'on pratique un culte étrange et truculent de l'ours, ensuite dans un manoir où pèse un secret en forme de cruelle mascarade. Devenue adulte, elle est servante dans divers hôtels, dans un bordel champêtre, dans un bistrot de gare, puis à Paris où elle côtoie des gens insolites, parfois inquiétants, et où elle finit chanteuse de rue, attelée à un orgue de Barbarie. Dans la splendide sauvagerie des montagnes et dans celle, bien plus féroce, de la ville, elle ne cessera de creuser et de fortifier sa solitude, ainsi que son don de compassion. La façon dont l'auteur donne la parole à cette paria surprend par la beauté des images, la fulgurance des visions, la violence de certaines scènes, et l'on retrouve la magie de l'écriture et de l'imagination du Livre des Nuits et de Jours de colère.

      Folio: Chanson des mal-aimants
    • 2000

      Tobie des marais

      • 264pages
      • 10 heures de lecture
      3,8(73)Évaluer

      Un petit garçon en ciré jaune roule sur son tricycle sous l'orage. On dirait un soleil miniature. On lui a crié " Va au diable ! " et il y file, chassé par le vent du malheur. Ce dernier a une longue histoire dans la famille de Tobie où tant de morts sont restés sans sépulture, jusqu'à sa mère qui, victime d'un accident, vient de perdre la tête, au sens propre du terme. Sur l'enfant à demi orphelin veille son arrière-grand-mère Déborah qui a traversé l'histoire du siècle et l'Europe, de sa Pologne natale jusqu'au marais poitevin. Elle est une passeuse à la fois de mémoire et d'espérance. Puis un autre ange gardien accompagnera Tobie devenu jeune homme, Raphaël le nomade, qui lui révélera la force de l'amitié, et aussi celle de l'amour, en lui faisant rencontrer Sarra qui porte sa beauté comme une malédiction. Mais Tobie parviendra à briser tous les sortilèges qui pesaient sur les siens. Pour raconter cette histoire de délivrance riche en merveilleux et en émotions, Sylvie Germain s'est librement inspirée du célèbre récit biblique, le Livre de Tobie.

      Tobie des marais
    • 1999
    • 1997

      Céphalophores

      • 158pages
      • 6 heures de lecture

      «Tous ceux et celles que l'amour a saisis, et qui s'en vont transis de la pensée de l'autre, ardés par le regard de l'autre, marchent ainsi en somnanbules. Ils ont la tête ailleurs, comme on dit. Leur front est resté lové dans la chaleur et dans l'odeur du cou de l'autre, appuyé contre son épaule. Ils, elles, portent leur tête en offrande à l'aimée, à l'élu, à moins que ce ne soit la tête de l'autre qu'ils, elles, portent ainsi en très secrète et tendre procession.Oui, on a vraiment la tête ailleurs lorsqu'on est amoureux, - alors, quand c'est pour l'Éternel que l'on s'est enflammé, on a la tête infiniment ailleurs. On est un funambule, avec, en guise de balancier, son cœur en bandoulière et sa tête épanouie tel un bouquet de fleurs de mai.Tous ceux et celles que l'amour a ravis sont des céphalophores, des êtres en proie à une miraculeuse catastrophe.»Sylvie Germain.

      Céphalophores
    • 1996

      Ludvík M. avait quitté Prague quand son pays souffrait d'une "cécité de l'âme". À l'Ouest, il avait connu un grand amour avec Esther. Puis Esther l'avait trahi et il s'était ensuivi un exil à rebours. Il était revenu à Prague. Là désormais, tout devient étrange, se pare d'irréalité. Tandis que celui qui fut son maître très admiré dans sa jeunesse, Joachym Brum, entre en une longue agonie et ne meurt qu'au jour qu'il a choisi, Ludvík ne cesse de faire des rencontres insolites. Au restaurant, à la Caisse d'Épargne, chez un kiosquier ou à l'hôpital, tous ses interlocuteurs lui tiennent des propos étranges où constamment revient le thème du sel, symbole de pureté, d'innocence, et aussi de feu intérieur, des larmes et de l'offrande à Dieu, lequel s'obstine ici dans un troublant silence. Mais l'irréalité croissante qui s'engouffre dans sa vie révèle en fait à Ludvík un surcroît de réalité, et à l'ombre du grand Rabbi Loew il retrouve enfin le goût du sel de la vie qu'il avait si longtemps laissé s'affadir.

      Éclats de sel