Marc-Jean Martin Ordre des livres

La géographie, souvent considérée comme une science sociale marginale, doit revisiter ses fondements épistémologiques pour retrouver son rôle critique sur l'espace social. Ce livre explore cette nécessité à travers les mouvements sociaux-populaires brésiliens, tant ruraux qu'urbains, depuis 1985. Il commence par une analyse de 30 ans de mobilisation du Mouvement des Sans-terre (MST) pour la réforme agraire, mettant en lumière les défis rencontrés avant et après l'arrivée au pouvoir de Lula en 2003. En interrogeant la "géographicité" des mouvements sociaux, l'ouvrage présente un parcours intellectuel qui aboutit à la notion de mouvement socioterritorial, développée en collaboration avec le géographe brésilien B.M. Fernandes. Cette conceptualisation des mouvements socio-géographiques repose sur des références variées, de H. Lefebvre à E.W. Soja et M. Foucault. Enfin, l'ouvrage examine les grandes manifestations urbaines de juin 2013 dans un Brésil en crise, soulevant des questions sur l'émergence, la croissance et la pérennité des mouvements populaires, ainsi que sur leur capacité à surmonter "l'épreuve de l'espace" évoquée par Henri Lefebvre.

Cet ouvrage présente une recherche visant à mieux comprendre le phénomène de l’endettement et à s’appuyer sur cette connaissance pour formuler des recommandations à l’attention des collectivités publiques. Alors que la plupart des chercheurs ne modélisent que les soldes financiers, l’approche adoptée passe par la comparaison de modèles simultanés des recettes et des dépenses et de modèles directs des soldes financiers. Après avoir mis en perspective les éléments théoriques et méthodologiques utilisés, cet ouvrage se concentre sur l’analyse économétrique des recettes, des dépenses et des soldes financiers des cantons de 1979 à 2002. Les résultats obtenus indiquent que l’approche simultanée est meilleure que celle à une équation, puisqu’ils attestent de l’existence d’une relation réciproque entre les recettes et les dépenses. Ils montrent aussi que les variables économiques prennent une part plus importante dans l’explication des soldes publics que celles institutionnelles ou politiques. Ces résultats permettent, d’autre part, de discuter de la pertinence de renforcer (ou non) des instruments de pilotage des soldes publics comme les règles budgétaires visant à freiner l’endettement.