Gilbert Sinoué s'est imposé comme un conteur captivant et un maître de genres multiples, allant des épopées historiques aux thrillers captivants. Ses récits explorent souvent la vie de personnages historiques importants et de moments charnières, fréquemment situés dans de riches décors culturels. La prose de Sinoué se caractérise par son style méticuleux, sa capacité à entraîner les lecteurs dans le drame qui se déroule et son exploration de thèmes profonds tels que la foi et l'existence humaine. Son œuvre témoigne de son talent polyvalent et de son aptitude à créer des expériences littéraires qui résonnent à travers les genres et les cultures.
Dans une Espagne déchirée par la guerre de reconquête et l'Inquisition, trois hommes vont partir à la recherche de ce mystérieux ouvrage. Trois hommes que tout sépare : un juif, un moine franciscain et un Arabe. Ils n'auront pas d'autre choix que d'unir leur prodigieux savoir pour accéder à la plus grande révélation de tous les temps. Doña Manuela Vivero, proche d'Isabelle la Catholique, va croiser leur route. Elle est détentrice, affirme-t-elle, de la clé, l'ultime, celle qui conduit au Livre.
Erevan "Je voudrais voir quelle force au monde peut détruire cette race, cette petite tribu de gens sans importance dont l'histoire est terminée, dont les guerres ont été perdues, dont les structures se sont écroulées, dont la littérature n'est plus lue, la musique n'est pas écoutée, et dont les prières ne sont pas exaucées. Allez-y, détruisez l'Arménie ! Voyez si vous pouvez le faire. Envoyez-les dans le désert. Laissez-les sans pain ni eau. Brûlez leurs maisons et leurs églises. Voyez alors s'ils ne riront pas de nouveau, voyez s'ils ne chanteront ni ne prieront de nouveau. Car il suffirait que deux d'entre eux se rencontrent, n'importe où dans le monde, pour qu'ils créent une nouvelle Arménie." William Saroyan
1801. Un Grec, petit négociant en tabac, ne sachant ni lire ni écrire, débarque dans la vallée du Nil. En quatre ans, Méhémet-Ali crée un empire qui s'étend du golfe persique au désert de Libye, du Soudan à la Méditerranée. Arrachant l'Egypte aux ténèbres, il fonde des écoles, des hôpitaux, un arsenal, des industries, une armée - la plus puissante de tout l'Orient. Il importe les premières machines à vapeur, dote le pays de kilomètres de canaux, d'un télégraphe, fait planter plu de cent mille oliviers aux frontières du désert. Tout cela, il l'accomplit avec l'aide de la France. A l'apogée d'un règne de près de cinquante ans, il aura conquis l'Arabie et la Syrie, sera parvenu jusqu'aux portes d'Istanbul, aura fait trembler sur ses bases le vieil Empire ottoman... C'est ce dernier pharaon - auquel la France doit l'Obélisque de la Concorde - que Gilbert Sinoué fait revivre sous nos yeux, avec la rigueur de l'historien et le grand talent de conteur qu'on lui connaît.
" Moi, Abou Obeïd el-jozjani, je te livre ces mots, Ils m'ont été confiés après celui qui fut mon maître, mon ami, mon regard, vingt-cinq années durant : Avicenne, prince des médecins, dont la sagesse et le savoir ont ébloui tous les hommes. De Samarkand à Chiraz, des portes de la Ville-Ronde à celles des soixante-douze nations, résonne encore la grandeur de son nom... " Ainsi commence le récit consacré à l'une des plus hautes figures de la pensée universelle. Né en 980 à Boukhara, Avicenne, ou Ibn Sina, est à dix-huit ans le médecin le plus renommé de son temps. Pris dans les remous et les guerres qui agitent les confins de la Turquie et de la Perse du Xie siècle, il est tout à tour nomade, exilé vizir. Sa dernière étape le conduit à Ispahan, cité sublime, où il meurt à cinquante-sept ans après avoir bu, jusqu'à l'ivresse, à la coupe du savoir et de l'amour.
Ce livre raconte le destin de quatre familles de différentes nationalités et religions au Moyen-Orient entre 1956 et les attentats de 2001. Une Syrienne, un Égyptien, une Palestinienne et un Israélien tentent de prouver que, malgré les conflits, l'amour peut trouver sa place.
""Je suis né le 6 mai 1918. J'ai quatre-vingt-six ans. Une certitude : j'ai mille ans de souvenirs. En cette heure où le jour décline, assis en tailleur au sommet de cette dune de sable, comme du temps de ma jeunesse au milieu des Bédouins de ma tribu, ces souvenirs je les vois qui défilent en cortège sur la ligne d'horizon. Je vois des villes qui s'enchevêtrent dans la chevelure du temps. Je vois des gratte-ciels et des jardins, là où ne poussait que la rocaille. Des palmiers, des nuées de palmiers. Des écoles, des universités, des hôpitaux, des musées, et tant d'autres rêves devenus vrais. J'ai tiré des entrailles du désert un pays dont les gens d'Occident savent le nom : le "père de la Gazelle ". Mon nom, lui, vous est peu connu. Je m'appelle Cheikh Zayed."."--Page [4] of cover.
1916-2001. Au coeur de l'Orient, quatre familles, israélienne, palestinienne, irakienne et égyptienne, tentent de survivre au naufrage que l'Occident leur impose. À des milliers de kilomètres de là, un diplomate français observe, impuissant, les prémices de l'apocalypse, tandis que dans son esprit résonne l'ultime question : le bruit des bombes recouvrira-t-il à jamais le souffle du jasmin ?Dans un roman aux couleurs d'épopée, Gilbert Sinoué livre la vaste histoire du Moyen-Orient au XXe siècle.
Elle était plus que belle, elle était magnifique. Lady Hamilton, née Emily Lyon, avait l'eau du ciel dans le regard et le feu sur les lèvres. Née le 26 avril 1765, dans un petit hameau naufragé entre le Pays de Galles et la mer d'Irlande, elle grandit dans le plus parfait dénuement. Son père, forgeron de métier, meurt deux mois après sa naissance. Sa mère, Mary, ne sait ni lire ni écrire. La petite Emily, surnommée Emma, va pourtant connaître un destin éblouissant. Femme de ménage, vendeuse, serveuse, fille-mère à l'âge de seize ans, elle gravit - presque à son insu - tous les échelons de la société londonienne, jusqu'au jour où elle épouse lord William Hamilton, ambassadeur de Sa Très Gracieuse Majesté au royaume de Naples. Il a trente-cinq ans de plus qu'Emily. Il est éperdument amoureux d'elle. Grâce à lui, la jeune paysanne devenue ambassadrice apprivoise le monde des lettres, de l'art, de la musique et s'initie aux méandres de la politique. Un matin d'automne 1793, un navire, l'Agamemnon, entre en rade de Naples. À son bord, un jeune capitaine, Horatio Nelson. Il a trente-cinq ans, est marié depuis six ans et demi. Entre la jeune ambassadrice et le futur amiral, c'est le début d'une passion digne des amours de légende...
Bruges, 1441.Arborant un air mystérieux, l'index posé sur les lèvres, Jan Van Eyck avait chuchoté : Petit, il faut savoir se taire, surtout si l'on sait.Qui pouvait se douter alors que, derrière la recommandation du maître flamand, l'un des plus grands peintres de l'histoire de l'art, se cachait le Grand Secret ?À travers les brumes de Flandre et la luminosité éclatante de la Toscane, un enfant de treize ans va se retrouver confronté à une effroyable conspiration. Un monde occulte, empli de ténèbres qu'il lui faudra affronter avec l'innocence pour toute arme. Pourquoi veut-on sa mort ? Que sait-il qu'il n'aurait jamais dû connaître ? Pour quelle raison des peintres de génie, des apprentis, des orfèvres, des penseurs, des architectes sont-ils la cible de meurtriers invisibles ? Quels sont les liens mystérieux qui les relient entre eux et les poussent insensiblement au bord de l'abîme ?Autant de questions auxquelles l'enfant de Bruges devra s'efforcer de répondre s'il ne veut pas disparaître à son tour dans la nuit.