Norbert Gstrein Livres
L'œuvre de Norbert Gstrein explore les paysages complexes de la psyché humaine et les complexités des relations interpersonnelles. Il aborde avec maestria des thèmes tels que l'identité, la mémoire et la quête de sens dans le monde contemporain. La prose de Gstrein est précise et évocatrice, entraînant les lecteurs dans les profondeurs de l'expérience humaine. Ses contributions littéraires offrent des aperçus profonds sur la nature de l'existence et de la connexion.







Les années d'Angleterre
- 347pages
- 13 heures de lecture
Le récit d'une jeune femme, médecin psychiatre à Vienne, à la recherche d'un écrivain juif autrichien exilé en Angleterre. Elle trouve sa trace pendant ses vacances en Angleterre et interroge les femmes qui ont compté dans la vie de l'exilé. La narratrice va se trouver devant une vérité difficile à discerner tant les récits des unes et des autres ne correspondent pas à la réalité...
Que savons-nous vraiment de nos proches ? C'est la question que se pose Anton, professeur de lettres et d'histoire, en voyant une photo un peu floue dans le journal local où il croit reconnaître un de ses anciens élèves. L'homme serait impliqué dans une affaire d'alerte à la bombe. Anton s'interroge, et se remémore le jeune et brillant Daniel. Le lycéen avec qui il avait noué une relation très particulière pendant tout un été, dix ans plus tôt, aurait-il pu devenir un dangereux terroriste ? Daniel était un élève avide de conseils de lecture, et Anton prenait plaisir à lui prêter des livres, puis à l'inviter chez lui dans une petite propriété qu'il possède au bord de la rivière. Dans ce lieu idyllique en dehors de la ville, la littérature et le théâtre, mais aussi la religion, leur offraient des sujets de discussion infinis. Dix ans plus tard, Anton ne retrouve aucune trace de Daniel. Il se souvient alors de ces moments un peu hors du temps, pleinement heureux, et repense à la signification de cette amitié inhabituelle, aussi bien pour son ancien élève que pour lui-même. Dans une narration très dense et subtile, au charme mélancolique mais non dénuée de suspense, l'auteur autrichien nous plonge dans l'âme d'un homme en quête de sa propre vérité et nous offre un roman d'une puissance d'évocation exceptionnelle.
En 1999, le journaliste autrichien Christian Allmayer, qui a couvert l'effondrement de la Yougoslavie depuis les premiers échanges de tirs, meurt au Kosovo dans une embuscade. Paul, écrivain contrarié auteur de récits de voyage, décide alors d'écrire un roman sur la vie et la mort tragique de cet homme. Pour ce faire, il retrouve un seigneur de la guerre, qu'Allmayer avait interviewé sur le front serbo-croate et auquel il pose la même question qu'Allmayer à l'époque : " Qu'est-ce que ça fait, de tuer quelqu'un ? " Finalement, c'est un troisième homme, " je ", narrateur anonyme, qui, intrigué par les motivations de Paul et amoureux de sa compagne Helena, se laisse entraîner sur les traces d'Allmayer dans un voyage à travers des régions de Bosnie et Croatie encore très marquées par la guerre et écrit le roman du roman qui ne se fera jamais. Un grand roman sur les dernières guerres des Balkans, dans lequel Norbert Gstrein tourne et retourne la question de savoir comment on peut arriver à relater les pires horreurs tout en sachant qu'il est d'avance trop tard et que l'écriture ne ressuscitera plus les morts. Ce livre a reçu le prix Uwe-Johnson 2003.
Deux policiers viennent arrêter Jakob, dans l'auberge tenue par sa famille dans un village de montagne, en Autriche. C'est sa famille qui, pendant les deux heures qu'ils restent, répond aux questions qu'ils posent et qu'elle se pose sur Jakob : «nous» parle de «lui», lui qui était l'un de nous, un enfant du village qui s'est peu à peu marginalisé et exclu du village. Mais la lente déchéance du jeune homme correspond à l'aliénation du village lui-même, qui s'asservit avec rancoeur aux clients allemands venus y pratiquer les «sports d'hiver» à bas prix. Jakob a vécu tout cela avec un dégoût lucide qui transparaît dans les récits familiaux, et qui l'a progressivement isolé jusqu'à en faire une sorte de victime expiatoire. Le récit de cette double pathologie, individuelle et collective, est à la fois le roman d'une vie et la chronique d'une commune, et il est doublement exemplaire. Dans une langue d'une vigueur et d'une rigueur étonnantes, ce récit a d'emblée situé son jeune auteur au premier rang des successeurs de Thomas Bernhard.
Comment raconter aujourd'hui ? Comment fonder une éthique artistique au droit et au devoir d'écrire sur le passé et sur la guerre ? Comment transmettre en travestissant le moins possible ? Telles sont les questions qui guident la réflexion de Norbert Gstrein. A qui appartient une histoire ? fut écrit en réponse aux réactions souvent violentes déclenchées par la publication du roman, Le métier de tuer. Avec brio, véhémence, passion et sans craindre la polémique, Norbert Gstrein retrace ici quelques événements " réels " liés à la genèse du livre et à sa réception. Il dialogue avec des auteurs ayant travaillé sur la mémoire ou se situe par rapport à d'autres - comme Peter Handke ou Bernard-Henri Lévy - qui ont consacré aux guerres de Yougoslavie ou à la guerre en général des ouvrages de " fiction " ouvertement fondés sur des expériences réelles. Il revient aussi avec décence et respect sur la mort tragique de Daniel Pearl. Norbert Gstrein livre ainsi une analyse passionnante des frontières entre fiction et vérité, littérature et journalisme.
As ethnic tensions escalate into war, Marija returns in confusion to her native Croatia - call it a mid-life crisis. She soon takes up with a young soldier, but her age does not give her the least power over him. On the other side of the world, her estranged father is gearing up to enter the fray, raising the cash to raise an army. Exiled to Argentina, he has been waiting for this moment since 1945. But war is a young man's game, and even his closest comrades cannot be trusted. If the Old Man is to meet his daughter again it will be in a world altered beyond his understanding, where the only soldiers he commands are in his head.
Als ich jung war
Roman
Was wissen wir von den anderen? Am Anfang ist da nur ein Kuss. Aber gibt es das überhaupt, nur ein Kuss? Franz wächst im hintersten Tirol auf. Er fotografiert Paare »am schönsten Tag ihres Lebens«, bis bei einer Hochzeitsfeier die Braut ums Leben kommt. Was hat das mit ihm zu tun? Was damit, dass er nur Wochen zuvor am selben Ort ein Mädchen geküsst hat? Vor diesen Fragen flieht er bis nach Amerika. Doch dann stirbt auch dort jemand: ein Freund, in dessen Leben sich ebenfalls mögliche Gewalt und mögliche Unschuld die Waage halten. »Ein brillant erzählter Roman über Begehren, Schuld, Verdrängung.« Svenja Flaßpöhler, Lit. Quartett „Ein typischer Gstrein-Roman, der Rätsel auf Rätsel schichtet. Literarische Mystery trifft Me-Too-Debatte.” Richard Kämmerlings, Literarische Welt
Ein Schriftsteller und eine Ärztin. Mann und Frau. Fünf Tage, fünf Kapitel, Montag bis Freitag. Es ist wie eine Versuchsanordnung. Er spricht, und sie ist zum Zuhören gezwungen, eine Zeugin, die erst als Erzählerin seiner Monologe zu Wort kommt.§Fünf Tage ununterbrochenen Regens, in denen er ihre Anläufe, ihm beizubringen, dass eine ihrer Patientinnen sich umgebracht hat, wieder und wieder abwürgt. Fünf Tage, die darin gipfeln, dass kartonweiße seine Bücher geliefert werden, die er aufgekauft hat, damit sie nicht verramscht werden können.§Dabei läuft er zu einer Tirade auf, die sich gegen alles und jeden richtet, gegen den Literaturbetrieb, gegen Schriftstellerkollegen und Kritiker und nicht zuletzt gegen ihn selbst. Es entsteht eine in weit ausschwingenden Sätzen gehaltene, ironische Bestandsaufnahme seiner verfahrenen Situation, die auch zum Entwurf einer Poetik wird und das Psychogramm eines Einzelgängers sichtbar macht.


