Le 25 août 1270, Louis IX meurt devant Carthage. Le lent et solennel convoi funèbre qui ramène jusqu'à Saint-Denis les ossements du saint Roi semble présager, avec ses étapes tragiques, l'assombrissement qui va suivre. Et curieusement le déclin des mentalités précède les grandes catastrophes dont sera victime, au cours du XIVe siècle, le royaume de France.S'il est un temps en effet pour lequel on peut employer sans crainte d'exagération les termes trop souvent galvaudés de mutation, d'évolution, de tournant de l'Histoire, c'est bien celui qui suit immédiatement le règne de Saint Louis. A une époque lumineuse, celle que peuvent symboliser pour nous les vitraux de la Sainte-Chapelle, succède un long et angoissant crépuscule.Ce déclin touche le régime même de la féodalité et les usages régissants alors les relations des hommes entre eux et avec la terre qui les fait vivre ; il frappe aussi les fondements de la pensée ou de l'expression artistique. Des changements profonds s'amorcent qui transformeront le visage de l'Occident.Peut-être un sommet avait-il été atteint, après lequel le déclin était inévitable ? C'est en tout cas l'occasion de constater à quel point sont impliqués et indissolublement liés dans l'Histoire l'homme et l'évènement.
Régine Pernoud Livres
Régine Pernoud fut une historienne et médiéviste renommée pour ses écrits approfondis sur Jeanne d'Arc. Son œuvre explore la recherche historique, cherchant à révéler la vérité derrière des figures et des événements médiévaux cruciaux. Pernoud abordait l'histoire avec une profonde compréhension de son contexte, s'efforçant de proposer une représentation authentique du passé.







Aliénor d'Aquitaine
- 312pages
- 11 heures de lecture
La chronique scandaleuse s'est emparée très tôt du personnage d'Aliénor d'Aquitaine. Les Français ne lui auraient-ils pas gardé rancune d'avoir abandonné la couronne de France pour celle d'Angleterre ? Quoi qu'il en soit, la réputation fâcheuse qu'on lui a faite aura marqué, pour la postérité, une personnalité féminine hors pair. Admirablement attentive à son temps, toujours prête à faire face aux situations, si tragiques fussent-elles, elle se montra au cours d'une vie particulièrement mouvementée, capable d'organiser la défense d'une forteresse, d'administrer non seulement son duché, mais tout un royaume, de prévoir l'importance qu'allait prendre, au XIIIe siècle, la bourgeoisie des villes. En suivant pas à pas une vie romanesque s'il en fut, Régine Pernoud nous a donné avec Aliénor d'Aquitaine un livre remarquable qui a été couronné par le Grand Prix littéraire de la Ville de Bordeaux et par le prix Historia.
J'ai nom Jeanne la Pucelle
- 160pages
- 6 heures de lecture
Une intervention foudroyante sur le cours de la guerre de Cent Ans, l'un des procès politiques les plus truqués de l'Histoire. Le tout en deux années : de 1429 à 1431. Quelle destinée plus extraordinaire que celle de cette Pucelle de dix-neuf ans, investie, disait-elle, d'une mission divine ! «Jeanne sans portrait, sans sépulture» : restent les paroles du procès, toutes ses paroles, et la chronique, étape par étape de son étonnant parcours, dans lesquelles nous plonge Régine Pernoud. Résistante, sainte, guerrière ? Au cœur des débats de mauvaise et de bonne foi, surgie d'une situation politique confuse, une fille inspirée, courageuse, convaincue... une fille trop simple peut-être ?
Pour en finir avec le Moyen Âge
- 158pages
- 6 heures de lecture
Méprisés pendant des siècles, encensés par les Romantiques, ces mille ans d'histoire ont presque toujours été recouverts de la crasse de l'ignorance. Godiche ne vient-il pas de gothique ? Féodal ne désigne-t-il pas l'obscurantisme le plus indécrottable ? Moyenâgeux les vieilleries poussiéreuses ? Grâce à ce livre décapant, mille ans d'histoire émergent enfin - le Moyen Age est mort, vive le Moyen Age !
Inquiétudes à l'Est, remous dans le Proche-Orient, effervescence dans le monde des étudiants, réforme de l'Église, et jusqu'à la peur de la drogue, ces problèmes de notre temps ont été aussi ceux qui préoccupèrent notre XIIIe siècle. Et une femme domine le XIIIe siècle, au moins dans sa première partie: Blanche de Castille. Il est frappant pour nous de voir cette femme assumer la charge du royaume et mener résolument une politique différente de celle des rois qui l'avaient précédée. Blanche de Castille, dont les manuels d'histoire ont figé la physionomie en quelques anecdotes stéréotypées, est ici étudiée, non pas seulement d'après les oeuvres littéraires - eussent-elles le charme et la saveur d'authenticité de celle de Joinville - mais autant que possible d'après les textes proprement historiques : enquêtes., correspondances, traités, rôles de comptes, etc. De cette étude rigoureuse se dégage une silhouette contrastée : celle d'une forte personnalité féminine - à l'image de son aïeule Aliénor d'Aquitaine -, une beauté très courtisée en même temps qu'une épouse exemplaire et une mère parfaite, une femme impulsive et ferme, une reine attentive au peuple et passionnée de justice : au total un personnage digne de cette cathédrale Notre-Dame de Paris dont la nef et les tours s'élèvent au rythme de sa propre existence.
La femme au temps des cathédrales
- 379pages
- 14 heures de lecture
La femme a-t-elle toujours été cette perpétuelle mineure qu'elle fut au XIXe siècle ? A-t-elle toujours été écartée de la vie politique comme elle le fut dans la France de Louis XIV ? Régine Pernoud avec son expérience de médiéviste et d'archiviste, s'est attachée depuis longtemps à l'étude de ces questions. Dans La Femme au temps des cathédrales, elle nous apprend, entre autres : que le plus ancien traité d'éducation est dû en France à une femme, que la médecine était exercée couramment par des femmes au XIIIe siècles, qu'aux temps féodaux, les filles étaient majeures à douze ans, deux ans avant les garçons. Beaucoup d'autres traits de société sont ainsi à découvrir dans cette étude, très approfondie, mais alerte et d'une lecture captivante, menée à travers une multitude d'exemples concrets qui ne laissent échapper aucun aspect des activités féministes au cours de la période féodale et médiévale.
Les Templiers : chevaliers du Christ
- 128pages
- 5 heures de lecture
Quelques années après la conquête de Jérusalem par les chrétiens, en 1118, des chevaliers francs décident de consacrer leur vie à la défense des pèlerins en Terre sainte. Moines-chevaliers en Orient, les Templiers vont participer activement à la croisade. Moines-agriculteurs en Occident, ils cultivent la terre. Architectes, ils fondent dans toute l'Europe des commanderies. Banquiers, ils sont les financiers des grands et ce rôle va précipiter leur chute. Le 13 octobre 1307, Philippe le Bel, jaloux de leur autorité, les fait tous arrêter. À l'issue d'un long procès, ils seront jugés, condamnés et brûlés. Régine Pernoud retrace l'histoire de ces hommes exceptionnels, dont le plus grand peché fut sans doute d'orgueil.
Les événements qui se sont déroulés en France, après la mort de Jeanne d'Arc, de juin 1431 à juin 1455.
Thick trade paperback, 680 pages, text in French. Volume 2 of 2.



