Si certains milieux ascétiques ont eu tendance à dissocier l’âme du corps, l’Incarnation divine, parmi d’autres effets, a réconcilié le composé humain. La conception biblique considérait déjà le lien entre âme et corps comme constitutif de la personne humaine. On observe actuellement une importance accrue accordée au corps et à la recherche d’une forme de bien-être physique. On ne saurait limiter ce phénomène à des aspects superficiels ou consuméristes, car cette tendance est susceptible de refléter des préoccupations psychosomatiques ou spirituelles. Face à de telles constatations, les organisateurs de la 65e Semaine d’études liturgiques, tenue en 2018 à l’Institut Saint-Serge de Paris, ont proposé de s’interroger sur les réponses des diverses traditions liturgiques à ce genre de question. La place accordée au corps humain par les liturgies, a été examinée surtout à partir de textes euchologiques et de rubriques, témoignant souvent d’un lien du corps et de la matière avec l’être intérieur. Le fait que Dieu Se soit incarné justifie une approche chrétienne positive du corps humain, ce dont les liturgies se font largement l’écho. Loin d’épuiser le sujet, les contributions ont examiné la place du corps humain selon plusieurs axes constitués à partir des propositions d’exposés formulées par les orateurs: gestes, postures, rôle du toucher, ainsi que l’implication du corps dans des actions liturgiques telles que les ordinations, le mariage ou les funérailles. La place accordée au corps humain témoigne le plus souvent d’une vision de l’homme en son entier, corps et âme ensemble. L’action liturgique contribue à leur réunification. Depuis 1953, les Semaines liturgiques sont organisées presque chaque année à l’Institut Saint-Serge de Paris. Ces colloques œcuméniques se donnent pour mission d’étudier des faits liturgiques et religieux au moyen d’une approche académique des textes et de leur histoire. Le but des rencontres est de favoriser une meilleure compréhension inter-confessionnelle et inter-religieuse, grâce à un dialogue mené dans un climat de respect réciproque des personnes et des diverses familles liturgiques étudiées. Ces dialogues constituent des occasions de découvertes enrichissantes de l’enjeu doctrinal et théologique observable dans des traditions liturgiques diverses, anciennes et récentes. La publication des exposés souhaite faire profiter de ces découvertes un public plus large. Puisse la diffusion de ces travaux prolonger les réflexions amorcées lors de ce 65e colloque et susciter de nouvelles pistes d’exploration, pour l’enrichissement de toute personne consciente des enjeux doctrinaux de l’action liturgique.
Andre Lossky Livres






Liturgie et religiosité
- 471pages
- 17 heures de lecture
Dans les liturgies chrétiennes, un accueil de coutumes extérieures, religieuses et autres, s’observe dès les temps les plus anciens des Églises. On peut y distinguer des éléments actualisateurs, venant renforcer l’efficacité salvatrice de l’action liturgique, moyennant parfois un processus de transformation et d’assimilation, et d’autre part des pratiques ou rites qu’il conviendra de qualifier comme des excroissances ou surcharges restant hétérogènes, et susceptibles à l’inverse d’occulter le mystère célébré. Face à ces diverses situations, il a semblé opportun aux organisateurs de la 64e Semaine d'Études liturgiques Saint-Serge de proposer un discernement entre une religiosité nuisible à l’authenticité de la liturgie, et celle au contraire venant aider les membres de l’Église à mieux entrer dans la célébration pour tirer un profit accru des bienfaits apportés par elle. Rassemblant la plupart des exposés prononcés lors du colloque, enrichis par les échanges informels les ayant accompagnés, ce volume examine des pratiques provenant de traditions liturgiques d'hier et d'aujourd'hui, sur la base d’enquêtes documentaires menées avec soin. Organisées à l’Institut de Théologie orthodoxe Saint-Serge de Paris presque chaque année depuis 1953, les Semaines liturgiques s’efforcent de perpétuer la mission, inaugurée par leurs fondateurs: analyser des faits liturgiques au moyen d’outils académiques, notamment par l’exploitation scientifique de sources avant tout liturgiques, dans l’espoir d’une meilleure compréhension inter-confessionnelle et d’une découverte réciproque des richesses spécifiques aux différentes liturgies. Puisse la diffusion de ces travaux prolonger les réflexions amorcées lors de cette 64e Semaine d’Études liturgiques Saint-Serge, pour susciter de nouvelles pistes de recherches profitables à toute personne consciente des enjeux doctrinaux de l’action liturgique.
Traditions recomposées
- 412pages
- 15 heures de lecture
Dès les premières communautés chrétiennes, on peut observer des mesures destinées à rétablir chaque fois que nécessaire une relation entre liturgie et doctrine. Un souci analogue de conformité doctrinale de la liturgie est relevé chez plusieurs Pères anciens. Mais des essais d’harmonisation se sont parfois changés en des interventions artificielles dans la liturgie, surtout au 2e millénaire, avec risque d'aboutir à des célébrations qui au lieu de refléter un message doctrinal authentique, en arrivent à exprimer des enseignements différents, ou même à donner lieu à des dérives. C’est en ce sens que l’on a parlé de recomposition de traditions. Ces dernières années, le phénomène a fait l'objet de plusieurs publications. Cherchant à prolonger ces réflexions, les organisateurs de la 63e Semaine d'Études Liturgiques ont estimé nécessaire de distinguer ces recompositions artificielles d’un effort de retour authentique à la tradition fidèle aux premiers temps de l’Église, et dont témoignent les Écritures. En accord ou non selon les cas, liturgie et doctrine sont en constante interaction: tel est, à travers les exemples passés en revue, le principal enseignement de ce colloque. Puisse la lecture ou consultation des travaux ici présentés enrichir toute personne préoccupée par l’enjeu doctrinal de la liturgie, et susciter des réflexions au profit de célébrations plus conformes à la fonction de l’action liturgique, fondatrice de l’Église et annonciatrice du Royaume. Depuis 1953, les Semaines d’études liturgiques organisées à l’Institut de Théologie orthodoxe Saint-Serge de Paris réunissent presque chaque année des chercheurs principalement chrétiens. Ces colloques sont animés par un fervent désir de dépassement des incompréhensions entre confessions chrétiennes ou entre religions. Les participants sont invités à examiner ensemble des documents liturgiques, sous un angle à la fois scientifique et œcuménique, en une confrontation donnant lieu à des échanges souvent féconds, dont les pages des publications de cette série se veulent un écho aussi fidèle que possible.
Nos pratiques homilétiques
- 222pages
- 8 heures de lecture
Depuis les temps les plus reculés de l’histoire des Églises, l’existence d’homélies est attestée, dans un cadre liturgique, avec au moins une double fonction, à la fois parénétique et actualisatrice de la Parole de Dieu. Qu’en est-il dans nos pratiques aujourd’hui ? Le présent volume rassemble la plupart des exposés de la 62e Semaine annuelle d’Études liturgiques, organisée à l’Institut de Théologie orthodoxe Saint-Serge à Paris, en juin 2015. Ses organisateurs ont choisi le thème des pratiques homilétiques dans le but d'intéresser un éventail élargi de familles liturgiques, toutes concernées par la question de l’homélie. À travers des exemples diversifiés, plusieurs questions générales sont abordées ou simplement évoquées, ainsi la place que peuvent tenir dans une homélie les sciences bibliques, celle du genre allégorique ou d’autres courants de l'exégèse patristique ancienne. Les organisateurs souhaitent que ces pages puissent servir de support à quiconque envisage l’homélie dans la liturgie, en sa fonction actualisatrice de la Parole proclamée. Réunissant presque chaque année depuis 1953 des chercheurs surtout chrétiens, les Semaines d’études liturgiques sont animées par un fervent désir de dépassement de toute forme d’incompréhension soit entre confessions chrétiennes, soit entre religions. Les participants sont invités à examiner ensemble des documents liturgiques, sous un angle à la fois scientifique et œcuménique, en une confrontation donnant lieu à des échanges souvent féconds, dont les pages des publications de cette série se veulent un écho aussi fidèle que possible.
Liturgie et communication
61e Semaine d’études liturgiquesParis, Institut Saint-Serge, 23-26 juin 2014
- 352pages
- 13 heures de lecture
Dieu a créé l’être humain puis l’a placé dans le Paradis: cette situation incluait une forme de communication immédiate entre le Créateur et sa créature, mais on sait que cette proximité a cessé avec la désobéissance de l’homme et son expulsion hors du Paradis. Au cours de l’Ancien Testament, Dieu n’a pas cessé de Se révéler d’abord partiellement, puis l’Incarnation a constitué une manifestation de Dieu en plénitude, ayant rendu à nouveau possible une communication entre Dieu et l’homme. Actualisant les bienfaits de l’Incarnation, cette communication peut s’opérer dans les Églises au moyen de la liturgie, grâce à laquelle se poursuit sans cesse la même Révélation divine à l’homme croyant. Dans les Semaines liturgiques organisées à l’Institut Saint-Serge de Paris presque chaque année depuis maintenant plus de 60 ans, la question de la communication avait été évoquée indirectement à plusieurs reprises, comme élément en étroite relation avec la liturgie. C’est pour cette raison que les organisateurs ont décidé d’en faire un thème à part entière, proposé pour ce 61e colloque tenu en 2014. Depuis 1953, les Semaines d’études liturgiques, réunissent des chercheurs principalement chrétiens. Les participants sont invités à examiner ensemble des documents liturgiques, sous un angle à la fois scientifique et œcuménique, le premier aspect étant au service du dernier. Animés par un fervent espoir de dépassement des incompréhensions confessionnelles, les participants à ces rencontres proposent comme but une découverte réciproque des diverses traditions liturgiques et de leurs possibles convergences. La confrontation de divers usages liturgiques, aussi bien que de leur sens doctrinal, fournit souvent l’occasion d’échanges féconds dont les études publiées ici constituent un écho. Les organisateurs et les éditeurs de ces travaux espèrent ainsi en faire profiter un plus large public.
60 Semaines liturgiques à Saint-Serge
- 323pages
- 12 heures de lecture
Depuis 1953, les Semaines d’études liturgiques, organisées à l’Institut de Théologie orthodoxe Saint-Serge à Paris, réunissent des chercheurs principalement chrétiens. Les participants sont invités à examiner ensemble, sous un angle œcuménique et avec une approche scientifique, des documents liturgiques témoins de pratiques observées hier ou aujourd’hui dans diverses traditions. Le but de ces rencontres, animées par un fervent espoir de dépassement des incompréhensions, est une découverte réciproque des diverses traditions liturgiques et de leurs possibles convergences. La découverte d’usages liturgiques et leur confrontation à d’autres fournit souvent l’occasion d’échanges féconds dont les textes écrits se veulent l’écho. Organisée en juin 2013, la 60e Semaine d’Études Liturgiques a voulu profiter de ce chiffre jubilaire pour inciter les participants à réfléchir ensemble sur le travail accompli par les prédécesseurs et sur les moyens utilisés. À partir de là les participants proposent quelques perspectives d’évolution de l’esprit de ces rencontres académiques. On trouvera dans ce recueil plusieurs contributions soulignant l’importance de l’histoire des textes dans la pratique liturgique; d’autres exposés traitent des exemples précis cherchant à exprimer la relation entre une assemblée et son culte, question éclairée par des réflexions sur l’événement qu’est la liturgie et sur les moyens scientifiques à mettre en œuvre pour lui faire mieux remplir sa fonction.
Liturges et liturgistes
- 371pages
- 13 heures de lecture
Depuis 1953, les Semaines d’études liturgiques, organisées à l’Institut de Théologie orthodoxe Saint-Serge à Paris, réunissent des chercheurs principalement chrétiens. Les participants sont invités à examiner ensemble, sous un angle oecuménique et avec une approche scientifique, des documents liturgiques et des pratiques observées hier ou aujourd’hui par des communautés chrétiennes. Le but de ces rencontres, animées par un fervent espoir de dépassement des incompréhensions, est une découverte réciproque des diverses traditions liturgiques et de leurs possibles convergences. The 59th Semaine d’études liturgiques (Week of Liturgical Studies) offered its participants an opportunity to reflect on the issue of reception of the work of several known liturgists in various communities. These pages contain basic introductory presentations, followed by other studies of examples addressing liturgists and reputed liturgiologists, and the examination of some specific aspects concerning the concrete reception of the results of scholarly studies in liturgy. Since 1953, the Semaines d’études liturgiques organized at the Orthodox Theological Institute of Saint Serge in Paris bring together mainly Christian researchers. Participants are invited to examine together liturgical documents and observed practices, yesterday or today, by Christian communities, from an ecumenical perspective and with a scholarly approach. The purpose of these meetings, animated by a fervent hope of overcoming misunderstandings, is a mutual discovery of the various liturgical traditions and their possible convergences
Jeûne et pratiques de repentance
- 332pages
- 12 heures de lecture
La question des jeûnes et autres restrictions est fréquemment objet d’annonces médiatiques; elle suscite des débats et des commentaires, parfois sans beaucoup de discernement sur le sens de ces pratiques, qu’il s’agisse d’actes religieux ou par exemple d’une grève de la faim. Les organisateurs des Semaines d’études liturgiques Saint Serge de Paris ont choisi de consacrer en 2011 un colloque ayant proposé plusieurs approches, principalement mais non exclusivement chrétiennes. Les lecteurs trouveront dans ces pages un éventail d’exposés soit introductifs, soit voulant présenter des réflexions et recherches plus spécifiques, ainsi que les riches échanges ayant suivi les communications. Par-delà les diversités, les pratiques religieuses de restriction, alimentaire ou autre, demeurent l’expression d’une attente et d’une soif de Dieu. Depuis 1953, les Semaines d’études liturgiques organisées à l’Institut de Théologie orthodoxe Saint Serge à Paris réunissent des chercheurs principalement chrétiens invités à examiner ensemble des pratiques liturgiques observées hier ou aujourd’hui par diverses traditions, dans un but de découverte réciproque et de dépassement des incompréhensions.