Vincent Van Gogh, dans une lettre à sa sœur en 1890, exprimait son désir de créer des portraits intemporels. Dans la commune d'Auvers-sur-Oise, il partage ses émotions, ses doutes et son amour pour son frère Théo, tout en décrivant sa frénésie créative, peignant parfois plusieurs œuvres par jour.
Dans son Salon de 1866 pour le journal l'Événement, Émile Zola est enthousiaste : "J'avoue que la toile qui m'a le plus arrêté est la "Camille" de M. Monet. Je venais de parcourir ces salles si froides et si vides, las de ne rencontrer aucun talent nouveau, lorsque j'ai aperçu cette jeune femme traînant sa longue robe et s'enfonçant dans le mur, comme s'il y avait eu un trou... La robe traîne mollement, elle vit, elle dit tout haut qui est cette femme". Le tableau "Camille, La Femme à la robe verte", faisait une entrée remarquée dans la vie et la peinture de Claude Monet. Camille allait devenir sa muse, sa femme. Il ne cessera de croquer sa gracieuse silhouette : changeant de robe comme de personnages dans "Femmes au jardin", flottant dans les hautes herbes d'un champ de "Coquelicots", apparition ascendante dans "La Femme à l'ombrelle". Camille allait se dévouer corps et âme pour que Claude Monet devienne le chef de file des peintres avant-gardistes dont le crédo était la lumière changeante, les sensations fugitives.
Dans "À la recherche du temps perdu", Proust explore la relation entre peinture et écriture, illustrée par la mort de Bergotte devant "Vue de Delft" de Vermeer. L'auteur souhaite connaître les artistes, observer leur vie et leur art, établissant un dialogue imaginaire entre leurs œuvres et ses mots.
Une visite au Louvre a profondément transformé ma perception de l'art, notamment grâce à deux tableaux de Vermeer. Ce recueil évoque mes rencontres avec des chefs-d'œuvre de grands artistes, offrant une balade en mots et en images à travers l'histoire de l'art, chargée d'émotion et de souvenirs.