Tu te dis souvent : " Quand je serai adulte, je ferai tout ce que je voudrai. J'habiterai où bon me semblera : j'irai en vacances dans le pays qui me plaira : je pourrai, si j'en ai envie, ne manger que du dessert, et s'il y a le soir une bonne émission à la télé, personne n'aura le droit de m'envoyer au lit. Bref, je serai libre ". En un sens, tu as raison. C'est vrai que les grandes personnes ont dans l'ensemble plus largement que toi le droit de choisir leur vie. Sont-elles pour autant totalement libres ? Peuvent-elles entièrement disposer de leur temps ? Un ouvrier, un agriculteur, un médecin, une mère de famille ont leurs obigations. Mais, dans l'ensemble, tu sais bien que les Français, les Belges, les Suisses, les Anglais, les Italiens - d'une manière générale tous les habitants des pays proches du nôtre - ne sont pas malheureux et jouissent de la liberté. Cela te semble naturel. Mais il n'en a pas toujours été ainsi. Dans l'antiquité, existait l'esclavage. Un esclave, c'était un homme, une femme, ou même un enfant, qui appartenait à son maître de la même manière qu'un animal ou un objet. Quel progrès depuis l'antiquité ! Quelle conquête que celle de la liberté !
