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Martine Leibovici

    1 janvier 1950
    Le pervertissement totalitaire
    Hannah Arendt
    Hannah Arendt, une Juive
    • 2017

      Le pervertissement totalitaire

      • 351pages
      • 13 heures de lecture

      Depuis le cinquantenaire du procès Eichmann, de nombreuses publications ravivent la polémique de 1963. On suppose qu'Arendt, trompée par l'apparence d'Eichmann, aurait dressé le portrait d'un bureaucrate terne obéissant aux ordres. Cet ouvrage examine ces arguments et les faux débats autour de la notion de banalité du mal, souvent déformée par ses détracteurs et ceux qui tentent de l'adopter. L'expression "banalité du mal" ne suggère pas une banalisation du génocide des Juifs, mais plutôt sa neutralisation par le banal, révélant une dimension constitutive de sa monstruosité criminelle. Pour comprendre son enjeu, il est essentiel de contextualiser son efficacité meurtrière par rapport au pervertissement totalitaire. Ce dernier transforme la loi au sens politique, juridique et moral, pervertissant l'aspiration éthique et produisant une "spontanéité organisée". Cela donne lieu à des criminels sans culpabilité, dont l'idéalisme se manifeste par un jusqu'au-boutisme meurtrier, revendiquant leur criminalité extrême comme un devoir sublime. La force de la réflexion d'Arendt réside dans son refus de renoncer à la liberté humaine et à la responsabilité individuelle, cherchant à élaborer les conditions de cette responsabilité même dans des situations où elle semble disparaître.

      Le pervertissement totalitaire
    • 2000

      Peut-on mieux caractériser autrement Hannah Arendt que par la passion de comprendre, par cette large appétence à saisir l'inédit du monde dans toute sa complexité ? Introduite en France depuis une vingtaine d'années seulement, la philosophe, qui a toujours entretenu un rapport tumultueux avec la philosophie, y est considérée aujourd'hui comme un auteur majeur grâce à des ouvrages comme Les Origines du totalitarisme, La Crise de la culture ou La Condition de l'homme moderne. On ne cesse de la citer, de la lire ou de s'y référer, tant dans le domaine philosophique que dans les sciences politiques ou sociales. Mais comment connaître davantage son itinéraire intellectuel et l'articulation d'une pensée forte, qui touche à des domaines aussi divers ? Comment percevoir les intuitions clés d'Hannah Arendt au-delà d'une seule approche événementielle ? Philosophe de formation, elle aussi, Martine Leibovici invite ici à mieux découvrir ou redécouvrir la cohérence et l'originalité d'une réflexion qui marque en profondeur le XXe siècle.

      Hannah Arendt
    • 1998

      A la question : " Qui êtes-vous ? ", Hannah Arendt avait coutume de répondre : " une Juive ". Comme pour beaucoup de Juifs nés après l'émancipation, " Une Juive " ne désignait pas pour elle l'empreinte que la tradition juive aurait laissée dans sa pensée, mais une expérience vécue dans un monde où le totalitarisme dans sa version nazie - prétendant abolir la dimension politique de l'humain - fondait sa marche en avant sur l'anéantissement du peuple juif. Ce livre explore la manière dont la grande théoricienne du politique que fut Hannah Arendt puise à la source de cette expérience pour élaborer certains aspects majeurs de sa pensée. Mais il montre aussi comment sa réflexion théorique générale la conduisit à une élucidation politique des différents défis que les Juifs modernes eurent à affronter, dont les principaux étaient ceux de l'émancipation et de l'accès au politique. Sachant les polémiques que les positions de Hannah Arendt ont suscitées - et continuent de susciter - ce livre voudrait contribuer à reconstituer non pas les réponses mais les questions d'Arendt à propos des parias et des parvenus juifs, de la politique du mouvement sioniste et de l'attitude des Conseils juifs pendant les persécutions nazies.

      Hannah Arendt, une Juive