Martin Buber Livres







Gog et Magog ? C'est, évoquée par Ezéchiel dans la Bible, la figure mystérieuse à la tête de la coalisation des peuples qui visent à détruire Israël et le peuple juif. Une chronique ? C'est celle reconstituée à partir des contes, récits et anecdotes des communautés hassidiques de l'Europe centrale, au milieu desquelles vécut Buber (1878-1965) dans son adolescence : des juifs mystiques, qui pratiquent une religion faite de spiritualité à vif, avec sa part de superstition et d'interprétation des signes, dans l'attente du Messie. L'époque napoléonienne ? Elle marque durablement par ses bouleversements en Europe ces communautés, qui, devant l'émancipation des Juifs par la Révolution dont Napoléon se veut l'héritier, croient, les uns, à l'avènement proche du Messie, les autres, à l'oeuvre du Diable qui veut faire oublier que le salut passe par la bonne pratique individuelle de la foi. Ces contes et paroles de sagesse, où le monde est "la bouche de Dieu", parurent d'abord en hébreu et en feuilleton à Jérusalem du 10 janvier au 21 octobre 1941, alors que les camps de la mort tournaient à plein et que les chars de Rommel se rapprochaient de la Palestine.
Ce choix de lettres retrace l'amitie exceptionnelle qui lia Martin Buber et Franz Rosenzweig, deux penseurs qui incarnent la richesse de la culture judeo-allemande avant l'arrivee d'Hitler au pouvoir. Leur amitie voit le jour en 1921, dans le cadre de la Maison d'etudes juives de Francfort, et s'intensifie progressivement. La nouvelle traduction de la Bible, que les deux hommes entreprennent en 1925, vient d'une certaine maniere sceller cette affection. C'est ce projet qui fera entrer leur amitie dans la posterite, meme si Buber est contraint de le mener seul a son terme, apres le deces de Rosenzweig en 1929. Mais au-dela de ce projet majeur, ces lettres rendent comptent de toute une reflexion culturelle et theologique sur le judaisme, la maniere de l'enseigner et de lui redonner une signification vivante pour la population assimilee de l'Allemagne de l'entre-deux guerres. Traduit de l'allemand et preface par Sonia Goldblum Franz Rosenzweig (1886-1929) est un philosophe et theologien juif allemand. Son oeuvre maitresse, L'Etoile de la redemption (Der Stern der Erlosung), dont la redaction commenca dans les tranchees de la Premiere Guerre mondiale, fut publiee en 1921.
Pendant les troubles de la Fronde, de 1648 à 1653, des milliers de mazarinades (pamphlets, chansons, placards, lettres vraies ou fausses...) ont été écrites et diffusées. Sur le papier, tous les coups semblent permis: il s'agit, en effet, d'une littérature de combat. C'est de ce point de vue, celui de l'action, que ces armes redoutables sont étudiées dans ce livre devenu un classique: l'objectif étant de repérer et d'analyser les fonctionnements de la polémique. Qui étaient les auteurs des mazarinades ? Quel rapport entre la plume d'un cardinal, celle d'un parlementaire, celle d'un prêtre gascon ou encore d'un autodidacte qui passait pour fou? Et qui étaient les lecteurs? Les réponses sont dans les textes, à condition de respecter leur cohérence et de comprendre leur rôle dans le secret d'un complot ou l'ostentation d'un spectacle.
Depuis la fréquentation des cercles anarchistes autour de son ami Gustav Landauer, jusqu'à l'enthousiasme suscité par le mouvement des kibboutz en Palestine juive où il émigre en 1938, Martin Buber (1878-1965) est revenu sans cesse sur l'idée de communauté (Gemeinschaft), où se forge et s'inscrit sa philosophie du dialogue, dont les implications sociales et politiques sont immenses. Ce volume rassemble six essais inédits en français, rédigés entre 1900 et 1953, où surgissent bien des questions qui, aujourd'hui encore, taraudent notre société.
Scripture and Translation is the first English translation of an essential work on translation theory and the modern literary study of the Bible. First published in Germany in 1936 as Die Schrift und ihre Verdeutschung, the book grew out of Buber and Rosenzweig's work on an innovative and still controversial German translation of the Hebrew Bible. Rather than provide an idiomatic rendering, the Buber-Rosenzweig translation recasts the German language on the model of biblical Hebrew by attempting to reproduce the spoken quality, structure, and ordering of poetic devices found in the original texts.These essays articulate the rationale for the translation, both in theoretical terms and through close readings of specific texts. This edition also includes the first publication in any language of Martin Buber's essay "The How and Why of Our Biblical Translation."
Hasidism and Modern Man
- 288pages
- 11 heures de lecture
Hasidism, a controversial, mystical-religious movement of Eastern European origin, has posed a serious challenge to mainstream Judaism from its earliest beginnings in the middle of the eighteenth century. Decimated by the Holocaust, it has risen like a phoenix from the ashes and has reconstituted itself as a major force in the world of ultra-Orthodox Judaism. Philosopher Martin Buber found inspiration in its original tenets and devoted much of his career to making its insights known to a wide readership. First published in 1958, Hasidism and Modern Man examines the life and religious experiences of Hasidic Jews, as well as Buber's personal response to them. From the autobiographical "My Way to Hasidism," to "Hasidism and Modern Man," and "Love of God and Love of Neighbor," the essays span nearly half a century and reflect the evolution of Buber’s religious philosophy in relation to the Hasidic movement. Hasidism and Modern Man remains prescient in its portrayal of a spiritual movement that brings God down to earth and makes possible a modern philosophy in which the human being becomes sacred.
Written over 40 years, this text seeks to: clarify the relation of certain aspects of Jewish thinking and Jewish living to contemporary intellectual movements; and to analyze those trends within Jewish life, which, surrendering to many ideologies, tend to weaken the teachings of Israel.
This new paperback edition brings together volumes one and two of Buber's classic work Tales of the Hasidim, with a new foreword by Chaim Potok. Martin Buber devoted forty years of his life to collecting and retelling the legends of Hasidim. Nowhere in the last centuries, wrote Buber in Hasidim and Modern Man, has the soul-force of Judaism so manifested itself as in Hasidim... Without an iota being altered in the law, in the ritual, in the traditional life-norms, the long-accustomed arose in a fresh light and meaning.These marvelous tales--terse, vigorous, often cryptic--are the true texts of Hasidim. The hasidic masters, of whom these tales are told, are full-bodied personalities, yet their lives seem almost symbolic. Through them is expressed the intensity and holy joy whereby God becomes visible in everything.