Compagnon de tout amateur d'art desireux de visiter l'Italie, le Cicerone de Jacob Burckhardt (Bale, 1818-1897) a connu une immense notoriete au XIXe siecle. Un succes du non seulement a la precision avec laquelle l'auteur a recense et decrit les oeuvres d'art, mais aussi a l'objectif qu'il s'etait donne : initier le lecteur a la beaute en lui apprenant a s'en emparer et a en jouir, en lui apportant, au-dela des elements historiques, de quoi alimenter sa reflexion et former sa sensibilite.Les analyses proposees par Burckhardt, d'une rare pertinence et d'une totale liberte, donnent la mesure de l'etonnante capacite de comprehension de l'un des plus grands esprits de son siecle. Historien mais aussi philosophe, penetre de Platon et de Hegel, admirateur de Winckelmann, il a propose une approche nouvelle des oeuvres d'art, les considerant enfin pour elles-memes et non comme les seuls produits d'une culture ou d'une civilisation - demarche qu'il a illustree ensuite dans ses celebres ouvrages sur la Renaissance en Italie.Paru en 1855, le Cicerone original de Burckhardt n'a jamais ete, a ce jour, traduit et edite en France. Seule existe une traduction, inegale et parfois fautive, parue en 1885, etablie d'apres une edition corrigee - et deformee - par divers specialistes. Cette publication restitue donc pour la premiere fois, dans une traduction nouvelle, l'integralite du texte tel que Burckhardt l'a concu.
Jacob Christoph Burckhardt Ordre des livres
Carl Jacob Christoph Burckhardt fut un historien de l'art et de la culture qui influença profondément l'historiographie de ces deux domaines. Il est reconnu comme l'un des principaux initiateurs de l'histoire culturelle, bien que son approche diffère considérablement des conceptions académiques contemporaines. Son œuvre fut pionnière dans l'étude holistique des périodes historiques, englobant non seulement les arts visuels mais aussi les institutions sociales et la vie quotidienne, offrant une vision complète d'une époque.







- 2017
- 2012
La civilisation de la Renaissance en Italie
- 640pages
- 23 heures de lecture
En un tableau saisissant, Jacob Burckhardt (1818-1897) décrit dans La Civilisation de la Renaissance en Italie la plus grande révolution culturelle de l'Occident moderne. Son essai - répondant à La Renaissance de Michelet - compte parmi les chefs d'oeuvre historiques du XIXe siècle. Burckhardt a profondément influencé notre manière de percevoir la Renaissance en insistant sur l'émergence de nouvelles formes politiques autour de la Cité et sur l'affirmation de l'individu au centre de la société. A travers la description des fêtes et des machines de guerre, l'analyse des principes de l'éducation, des sciences, de la religion, il recrée ce monde des républiques italiennes du Quattrocento, où la politique et l'administration étaient considérées comme des arts. Dans sa préface, Robert Kopp retrace la genèse et la fortune de ce livre célèbre et rappelle l'étonnante modernité de Burckhardt, professeur à l'Université de Bâle et ami de Nietzsche. Il montre notamment que Burckhardt est à l'origine de l'histoire culturelle, croisant avec bonheur différentes disciplines.
- 2001
Considérations sur l'histoire universelle
- 267pages
- 10 heures de lecture
Livre de référence sur la philosophie de l'histoire. Constitué par un ensemble de cours et de conférences donnés à Bâle entre 1866 et 1870, ce livre posthume fut publié en 1905. Rejetant toutes les interprétations téléologiques faites depuis saint Augustin, il considère la multiplicité infinie des phénomènes historiques qu'il regroupe en trois types d'événements : culture, religion, Etat.
- 1998
" Je suis chaque semaine son cours d'une heure sur l'étude de l'Histoire et je crois être le seul de ses soixante auditeurs qui comprenne le cours étrangement sinueux et brisé de ses pensées profondes quand la question devient épineuse. C'est la première fois que je prends plaisir à une conférence, mais il faut dire qu'elle est d'un genre qui serait le mien si j'étais plus âgé. " Friedrich NIETZSCHE.
- 1992
À la mort d'Alexandre, son empire tombe en proie à d'innombrables intrigues, ruses et alliances : généraux et roitelets se partagent les terres au gré des victoires et des défaites.Parmi ceux-ci se détache Démétrios Poliorcète, fils du diadoque Antigone, qui prend la tête d'une armée pour la première fois à vingt ans, s'empare d'Athènes, de Chypre et de Mégare, installe de monstrueuses machineries de guerre, hésite entre l'efféminement du plaisir et la violence des armes, devient finalement une sorte de double ombreux d'Alexandre.C'est cette destinée glorieuse que vient contrarier la Tyché, la Chance ou la Fortune ; et par «un de ces revirements qui rendirent sa destinée proverbiale», le sort le dépouille de tout, lui révèle la profonde vacuité du pouvoir et le laisse stupide, peut-être heureux, buvant et jouant aux dés, à Apamé, en Syrie : lieu fameux pour une réserve d'éléphants sur lesquels, ponctue placidement Jacob Burckhardt, «la magie de Démétrios n'avait aucune prise».