À dix-sept ans, Lizka décide de vivre sa vie, loin de sa mère et des mesquineries de son village. Elle part à G., la ville voisine, et s'inscrit à l'école d'infirmières. Mais là non plus rien n'est facile : elle atterrit dans un foyer et doit travailler comme concierge dans un immeuble pour financer sa chambre. Excédée par un locataire qui jette ses ordures par la fenêtre, elle lui lance une cannette de bière et se retrouve en prison pour agression. Dans la cellule, elle tombe amoureuse de Micha, qui se révèle être un fieffé menteur, alcoolique et joueur. Lizka cherche le bonheur, elle rencontre des hommes : à Micha, succèdent Viktor, un fonctionnaire du parti, Arthur, qui l'épouse et la trompe, Max, qui a perdu son âme et sa jambe à la guerre, et Kostia, un poète qui aime regarder la télévision, et qui pourrait bien être le narrateur de ce roman picaresque. Les " hommes " de Lizka, mais aussi ses camarades, appréhendent leur destin avec un sens aigu de la fatalité - une fatalité joyeuse. " Mon thème, c'est l'humain, et la recherche du bonheur ", dit Alexandre Ikonnikov qui fustige au passage le système politique et social de la Russie d'aujourd'hui, et pose un regard impitoyable sur le quotidien de sa province.
Aleksandr Ikonnikov Livres


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Restitue ce qui fait de la Russie actuelle ce qu'elle est à travers des histoires représentatives : une mutinerie dans une colonie pénitentiaire, le dépit d'un paysan qui achète une machine à laver en oubliant qu'il faut une évacuation d'eau, la visite présidentielle dans une province où les habitants détournent le bien de l'Etat pour pouvoir survivre tout en payant leurs impôts... " En fait, la prétendue âme russe se réduit à quatre composantes la croix russe, la langue, la vodka et le bonheur dans la souffrance. " Une mutinerie dans une colonie pénitentiaire, un paysan qui achète une machine à laver sans penser à l'évacuation d'eau, la visite présidentielle dans une province qui prospère aux dépens du bien public, un appelé oublié dans la steppe par son unité militaire Ikonnikov porte sur ses compatriotes un regard aigu. Loin de Moscou, il nous fait pénétrer dans un monde archaïque, retourné à une forme de communion à la fois corporelle et spirituelle. Fidèle à une tradition russe qui va de Gogol à Babel, Alexandre Ikonnikov ne condamne pas plus qu'il n'enjolive. Mêlant comique et tragique, il se tient à une distance soigneusement réglée, celle de l'observateur actif.