L’expression for the hell of it, elle l’a apprise aux États-Unis, dans un élan d’élargissement de son monde qui lui avait ouvert l’infini mais l’avait aussi conduite dans le malheur.En route vers Okhotsk explore l’errance de ceux qui se perdent et dévient de ce qu’on appelle le droit chemin. Et dresse le portrait de gens qui ne se contentent pas de la réalité, qui tentent d’échapper au quotidien.C’est aussi un livre sur le pouvoir de la fiction, de l’imagination qui permet de trouver, en tout temps et en tout lieu, «son» Okhotsk intérieur où se reposer du chaos du monde.Eleonore Frey interroge notre besoin de lointain, notre aspiration au vide dans une société où tout va toujours plus vite. Elle répond à l’omniprésence des médias et des réseaux sociaux, dont la langue résonne souvent trop creux, par une écriture douce et lente, qui suggère de s’arrêter sur les mots et de peser leur valeur.Les personnages d’Eleonore Frey dansent dans les marge
