Cet auteur, influencé par le surréalisme et le symbolisme français, est reconnu comme poète, traducteur et essayiste. Écrivant en allemand, ses œuvres abordent souvent des thèmes profonds et des tragédies personnelles, reflétant ses expériences de l'Holocauste et la perte de sa famille. Son style distinctif se caractérise par une métaphore profonde et un lyrisme urgent, créant une forte résonance chez les lecteurs malgré sa complexité. Ses écrits sont devenus un symbole de résistance et de mémoire littéraire.
Au-dessus et au-delà. de ce silence et l'insignifiance d'un plissement de terrain dit montagne, et pour interrompre le bruit du bâton frappant la pierre et la répercussion de ce bruit par les rochers, il faut - contre la langue en usage ici - une vraie parole. E. Levinas
»Meine Lieben, habt Dank für alles, habt Dank dafür, daß Ihr da seid, daß Ihr dieses weite Tor der Freundschaft geöffnet habt –: Ihr seid meine endlich wirklich gewordene Welt.« Paul Celan an Klaus und Nani Demus. Celan bezeichnete Klaus Demus als »Bruder« und öffnete sich ihm wie niemandem sonst. Diese Freundschaft begann 1948 in Wien, vermittelt durch Ingeborg Bachmann. Der Kontakt zwischen dem Bukowiner Dichter und dem jungen Wiener Kunstgeschichtsstudenten entwickelte sich zur einzig »wahren« Freundschaft Celans, in die auch Nani Demus und seine Frau Gisèle Celan-Lestrange einbezogen wurden. Ihr umfangreicher Briefwechsel, etwa 400 Briefe, ist von herausragender Bedeutung und offenbart den Menschen hinter dem Werk. Er gewährt Einblicke in Celans oft mühevollen Alltag in Paris und beleuchtet die Beziehung zwischen ihm und Ingeborg Bachmann in neuem Licht. Trotz der großen Nähe wurde ihre Verbindung durch die Goll-Affäre und Celans Krankheit 1962 für Jahre unterbrochen. 1968 nahm Klaus Demus den Kontakt wieder auf, und diese Briefe dokumentieren berührend die letzten Jahre von Paul Celan.
Grille de parole est le livre des Voix, de la Main, de l'Œil ouvert. Sa « Matière de Bretagne » répond à notre temps, celui des dévastations et de la bombe atomique, évoquées dans l'époustouflante Strette finale. D'un lyrisme sans aura, ce livre fait naître un langage minéral de la douleur, de ce qui est mort dans les étoiles et les pierres, langage qui structure par la suite l’œuvre de Paul Celan.